De la diversité des mœurs

Pourquoi coexistent-il plusieurs morales, ou plutôt plusieurs éthiques ? La première réponse qui se présente spontanément à l’esprit est que cette pluralité est liée à une autre : les tribus, les nations, les communautés animistes, monothéistes, polythéistes, socialistes, libérales, induisent que les individus s’y comportent différemment. Pour faire fond sur notre…

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A propos d’un train fou

  Le très beau livre de Michael J. Sandel, Justice, s’ouvre sur une expérience en pensée restée célèbre. Le lecteur se retrouve ainsi plongé dans une situation rocambolesque, où un train à la course incontrôlée, menace d’écraser un groupe d’ouvriers travaillant sur la voie. Un dispositif d’aiguillage permet de dérouter…

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(1) trouver (1)

Il faut dire, à titre de mise en garde, qu’en dépit des apparences nous ne traiterons pas dans cet article de logique. Les paradoxes logiques sont des problèmes fascinants mais pour lesquels je suis, hélas, incompétent : les problèmes logiques exigeant une explication logique (leur fonction étant même essentiellement d’imposer…

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Locke, un « mutualitarisme »

     « (…) la loi de nature : par cette loi, qui est commune à tous les hommes, chacun forme avec le reste du genre humain une communauté (…) qui les distingue de toutes les autres créatures. » Locke, Second Traité du Gouvernement Bien vaine serait cette lecture suspicieuse, qui chercherait…

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Verne et la haine épidémiologique : la question du sang

« Petit, malingre (…) le nez busqué, la barbiche jaunâtre (…) les pieds grands, les mains longues et crochues (…) il offrait ce type si commun du juif allemand, reconnaissable entre tous. » (Hector Servadac, 1877) « Beaucoup de Juifs (…) ferment leurs habits de droite à gauche, comme ils écrivent ; le…

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Abélard sans Héloïse : qu’est-ce que la foi ?

(…) Au XIIè siècle la théologie, mode de gouvernement, avait perdue sa licence orientaliste, rendant le ménage de la raison et de la foi difficile. Avant Abélard[1], si on opérait bien un distinguo entre foi et raison, c’était comme d’une localisation de la foi dans la raison, ou d’une modalité…

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Abélard sans Héloïse : une théologie politique

(…) Nous savons que Bernard de Clairvaux est l’ennemi juré, intime, politique et philosophique, d’Abélard. Une piste serait que sa philosophie réagisse aux Textes Politiques de son persécuteur. On ne peut en effet s’empêcher de noter l’opposition des thèses abélardiennes sur l’amour, à l’épée de Clairvaux. Celui-ci en effet voyait…

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